IA et travail : que font les cadres français ?

L’intelligence artificielle s’impose progressivement dans le quotidien professionnel des cadres en France. Selon une étude de l’APEC publiée le 3 juin 2025, une part importante des cadres français ont entendu parler de l’IA dans un contexte professionnel, et ils en ont une perception plutôt positive. Revue des principaux enseignements de l’étude et de l’état des lieux en ce mois de juin 2025….

On y apprend qu'en 2025, 35 % des cadres utilisent l’IA dans leur activité professionnelle, principalement dans les secteurs technologiques, financiers ou au sein de grandes entreprises. Sans surprise, les principales applications concernent l’automatisation de tâches répétitives, l’analyse de données, le support à la prise de décision et la génération de contenu. L’adoption reste cependant inégale, avec une utilisation plus fréquente chez les cadres de moins de 35 ans (42 %) comparativement aux 35-54 ans (35 %) et aux plus de 55 ans (26 %). L’utilisation de l’IA par les cadres d’entreprises semble corrélée à l’âge des collaborateurs…

Autre point notable : alors que les collaborateurs avaient jusqu’à présent un usage « discret » (voire caché) de l’IA générative au travail, ce n’est plus le cas – la majorité d’entre eux affirme le faire en toute transparence vis-à-vis de leur hiérarchie.

L’évolution des processus et la transformation du métier est inéluctable

IA et travail : que font les cadres français ? On peut également lire dans l’étude, qu’une majorité de cadres (71 %) estime que l’IA transformera leur métier dans les 5 à 10 prochaines années. Les impacts anticipés incluent une évolution des compétences requises, une redistribution des responsabilités et une valorisation accrue des compétences humaines telles que la créativité, l’esprit critique et l’éthique. Cependant, une crainte de déclassement technologique est exprimée, notamment chez les cadres … de plus de 50 ans…

Face à ces évolutions, 83 % des cadres souhaitent être formés à l’IA. Autant dire que le besoin est criant et que les attentes sont immenses. Les domaines de formation plébiscités comprennent la compréhension du fonctionnement des algorithmes, l’interaction efficace avec les outils d’IA et l’acquisition d’une culture générale sur les enjeux sociétaux, juridiques et éthiques de l’IA. Malgré cette demande, seule une minorité a bénéficié d'une formation formelle à ce jour. Comme vous le savez, omestra s’est spécialisé sur ces enjeux.

Les cadres attendent de leurs employeurs un accompagnement structuré dans l’intégration de l’IA, incluant des formations internes, la sécurisation des parcours professionnels et un dialogue social sur l’intégration de l’IA. Un risque identifié est celui d'une fracture numérique interne si l’appropriation de l’IA reste inégale au sein des organisations.

C’est un enjeu stratégique !

L’intégration de l’IA est souvent initiée par la direction générale, mais les objectifs et les impacts concrets des projets d’IA sont rarement expliqués aux collaborateurs. Un manque de transparence et de concertation est ainsi relevé, soulignant la nécessité de renforcer le dialogue autour des stratégies d’IA au sein des entreprises.

L’intelligence artificielle représente une opportunité de transformation pour les cadres, mais elle nécessite une adaptation des compétences, un accompagnement renforcé et une approche éthique de son intégration dans les entreprises. Les employeurs ont un rôle clé à jouer pour assurer une transition réussie vers un environnement de travail enrichi par l’IA.

La ligne de conduite de l’entreprise doit être claire et suivie d’actions à court terme pour éviter le déclassement technologique (ou concurrentiel).

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