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La ruée des géants

Photo du rédacteur: Olivier MégeanOlivier Mégean

Dernière mise à jour : 17 janv.



L’IA générative est devenue le champ de bataille stratégique des géants de la tech. Microsoft et Google redoublent d’efforts pour imposer leurs solutions. Alors que ces acteurs multiplient les initiatives, certains observateurs dénoncent des tactiques agressives qui visent à maximiser l’adoption au détriment de la satisfaction client. À travers leurs dernières manœuvres respectives, Microsoft avec Copilot et Google avec Gemini, il devient évident que cette course effrénée reflète une véritable ""panique"" face à la domination de ChatGPT....Bref, c’est l’heure du « cash in ».

 

La stratégie imposée

 

De son côté, Microsoft a décidé d’intégrer Copilot, son assistant d’IA générative, dans sa suite de Microsoft 365. Cette intégration, étendue à plusieurs régions d’Asie-Pacifique (et pas en France pour le moment), s’accompagne d’une augmentation de prix qui s’applique même aux utilisateurs ne souhaitant pas utiliser cette fonctionnalité. Une critique majeure des consommateurs est l’absence d’option permettant de désactiver Copilot, alimentant frustrations et accusations de coercition.

 

Malgré les critiques, Microsoft maintient sa position grâce à des investissements massifs, évalués à 14 milliards de dollars (principalement dirigés vers OpenAI). Cependant, les résultats financiers restent faibles, avec un retour sur investissement limité pour l’instant. Microsoft mise sur une adoption massive au sein des entreprises. Gardons en tête qu’aux USA, 70 % des entreprises du Fortune 500 utiliseraient déjà Copilot.

 

Google et Gemini : une réponse calculée

 

Google, pour sa part, a récemment renforcé son offre Workspace en rendant l’IA générative standard avec Gemini. Les fonctionnalités d’automatisation avancée couvrent une large gamme d’applications : résumés dans Gmail, optimisation des réunions sur Meet, ou encore assistance pour le codage et l’analyse de données avec Gemini Advanced.

 

Cette décision s’accompagne également d’une hausse tarifaire : le prix de Workspace Business Standard a augmenté de 2 dollars par utilisateur et par mois, tandis que les anciennes options (sans IA) ont été retirées. Ce mouvement stratégique vise à simplifier l’offre et à maximiser l’adoption tout en rendant les coûts plus compétitifs comparés à ceux de Microsoft.

 

Face à ces tensions croissantes, les utilisateurs et décideurs IT perplexes

 

Si Microsoft et Google cherchent à se démarquer par leur technologie, leurs approches suscitent une résistance croissante de la part des consommateurs. Microsoft fait face à une réaction négative en raison de ses pratiques perçues comme intrusives et unilatérales.

 

Google n’échappe pas non plus aux critiques, notamment de la part des anciens clients Workspace qui semblent regretter la disparition d’offres sans IA.

 

La rapidité avec laquelle ces changements sont mis en œuvre alimente également des inquiétudes parmi les décideurs IT quant à leur propre capacité d’adaptation.

 

Enjeux stratégiques et perspectives

 

De leur côté, des acteurs comme OpenAI avec ChatGPT ou Anthropic avec Claude AI continuent de gagner du terrain, souvent en exploitant des lacunes perçues dans les suites intégrées des géants de la tech.

 

Cette montée en puissance des solutions tierces illustre notre appétit pour des technologies plus flexibles et moins coûteuses.

 

En définitive, l’imposition des solutions d’IA générative par Microsoft et Google reflète un besoin pressant de dominer un marché en pleine expansion. La manière dont ces entreprises tentent d’imposer leurs technologies est la démonstration du grand écart entre leurs ambitions commerciales (et financières) et les attentes des consommateurs.

 

Alors que le stress des acteurs historiques s’intensifie face à une concurrence grandissante, une question clé demeure : les utilisateurs adopteront-ils ces outils par choix ou par contrainte? Les mois à venir seront décisifs pour déterminer si cette stratégie forcée sera durable ou si elle finira par se retourner contre ses initiateurs.

 

Chez omestra, on utilise principalement les produits OpenAI

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